Situé dans le sud est de l'Inde, le Tamil Nadu est un Etat magnifique à l'histoire tout à fait fascinante qui, pour nous, en fait l'un des plus intéressant à visiter en Inde. Il compte d'ailleurs deux sites classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco et d'autres sont repris dans la short list. Plusieurs dynasties ont régné et se sont combattues pour la maîtrise de cette région, certaines ont eu une influence qui s'étendait jusqu'en Indonésie (mais également "en Thailande, au Cambodge, les Philippines notamment) et commerçaient déjà la pierre et l'or avec les égyptiens, les romains ou l'empire de Chine (an 0). Relativement préservée des invasions, elle a pu conserver une architecture tout à fait exceptionnelle et très différente de celle du nord de l'Inde. Les Tamouls sont très fiers de leur culture et de leur littérature qui est l'une des plus ancienne toujours active à ce jour.
Dans cette partie de l'Inde, il est question d'une architecture et d'une culture dravidienne par opposition à la culture aryenne. Sans rentrer dans le détail des nuances et des controverses concernant cette opposition, une majorité de Tamouls estiment qu'ils appartiennent à une ethnie dravidienne (sombre de peau) qui était présente dans la vallée de l'Indus (frontière pakistanaise) avant l'arrivée de la population aryenne (plus grande et plus blanche) il y a plusieurs milliers d'années. Ce sont les Aryens qui ont amenés le védisme (hindouisme par la suite) et le système social divisé en castes. Si les dravidiens sont aujourd'hui majoritairement hindous, ils se distinguent du reste de l'Inde par un système de caste bien moins marqué. La légende voudrait que cette opposition aryen contre dravidien se retrouve même dans le Ramayana (les dravidiens, plus petits et noirs y étant représentés sous forme de singe).

Le Tamil Nadu, qui commerçait déjà avec la Rome antique et l'Egypte, possède donc une culture et un patrimoine "hindou" bien mieux préservé que le nord de l'Inde (qui a subi une influence mogole pendant des centaines d'années). La dynastie Chola, depuis sa capitale de Tanjore (dont le temple est classé au Patrimoine Mondial) notamment contrôlait une grande partie du territoire indien actuel (elle s'empara du Sri Lanka et remonta jusqu'au Gange). Outre ses nombreux échanges avec l'Europe, notamment dans le domaines des épices, elle sut s'imposer tant au niveau commercial que culturel en Asie du Sud Est
Pendant 1500 ans, de 400 ACN au 12 ème siècle, le Tamil Nadu a été dominé par trois grandes dynasties les Pallavas, les Cholas et les Pandyas. Ces dynasties ont longtemps coexisté et ont tour à tour pris l'ascendant sur le Sud de l'Inde.
a Dynastie Pallava prit l’ascendant sur le Tamil Nadu au 3ème siècle PCN. Ils créèrent un empire en annexant de nombreux royaumes voisins. Les Pallavas initièrent la construction de vastes temples de pierre très ornés, qui formèrent la base de l'architecture des temples dravidiens. Leur capitale était situé à Kânchîpuram et à l'apogée de leur puissance leur empire s'étendait sur la majeure partie de l'Inde du Sud.
La période des Pallava est un temps de grands changements spirituels en Inde dud Sud, le bouddhisme est en déclin, et le jaïnisme en pleine croissance. Sous les Pallava, le commerce maritime est prospère avec le Sri Lanka et l'Asie du Sud-Est. C'est une période favorable aussi pour les arts, musique, peinture, littérature, et architecture. Les temples en pierre remplacent les bâtiments excavés. Mahabalipuram en était le port. Le Tsunami de 2004 a révélé des temples jusque là enfuis dans le sable. Les Pallava furent renversés au 9ème siècle par la montée en puissance des Cholas.
L'Empire Chola entretenait de forts liens commerciaux avec la Chine et l'Asie du sud-est. La marine chola conquit Sumatra, alla jusqu’en Thailande et en Birmanie. Elle régna également sur le Sri Lanka. A son apogée (11ème siècle), sous le règne de Rajaraja, la capitale de l’Empire était situé à Tanjore. Le fils, Rajendra, déménagea la capitale à Gangai Konda Cholapuram. La puissance Chola déclina au 12ème siècle et laissa brièvement la place à la dynastie Pandya de Madurai
Cependant, des invasions musulmanes répétées éprouvèrent lourdement les ressources de l'empire Pandya à partir du 15ème siècle. Les régions tamoules de l'ouest devinrent de plus en plus distinctes politiquement du reste des terres tamoules après que les empires Chola et Pandya en eurent perdu le contrôle. Leur langue et leur littérature évolua de façon distincte également, se séparant de plus en plus du tamoul pour devenir le Malayalam (Kerala actuel).
























































Aathor Valley
Située au coeur d’une vallée d’arbres fruitier, dans les conforts de la chaine de montagne (Western Ghats /Nilgiris) qui divise la pointe de l'Inde en deux, un cottage construit par un médecin anglais accueille les voyageurs qui ont besoin de se reposer, de profiter de la nature et des délices du jardin. C'est un lieux de vacances, de balades légères autour du lac ou dans les collines. Non loin, un petit temple dédié à Shiva ainsi qu'aux divinités animistes locales (héritage prébhramanique typique de cette région "dravidienne') semble presque à l'abandon à l'exception de quelques sacrifices de chèvres. Et pourtant, une fois par an, pas moins de 100.000 fidèles s'y retrouve pour des cérémonies hallucinantes qui voient notamment des fakirs marcher sur les braises. Incredible India. Un séjour Farniente aux saveurs printanières et biologiques donc.
Mahabalipuram et Kanchipuram
Pendant 1500 ans, de 400 ACN au 12 ème siècle, le Tamil Nadu a été dominé par trois grandes dynasties les Pallavas, les Cholas et les Pandyas. Ces dynasties ont longtemps coexisté et ont tour à tour pris l'ascendant sur le Sud de l'Inde.
a Dynastie Pallava prit l’ascendant sur le Tamil Nadu au 3ème siècle PCN. Ils créèrent un empire en annexant de nombreux royaumes voisins. Les Pallavas initièrent la construction de vastes temples de pierre très ornés, qui formèrent la base de l'architecture des temples dravidiens. Leur capitale était situé à Kânchîpuram et à l'apogée de leur puissance leur empire s'étendait sur la majeure partie de l'Inde du Sud.
La période des Pallava est un temps de grands changements spirituels en Inde dud Sud, le bouddhisme est en déclin, et le jaïnisme en pleine croissance. Sous les Pallava, le commerce maritime est prospère avec le Sri Lanka et l'Asie du Sud-Est. C'est une période favorable aussi pour les arts, musique, peinture, littérature, et architecture. Les temples en pierre remplacent les bâtiments excavés. Mahabalipuram en était le port. Le Tsunami de 2004 a révélé des temples jusque là enfuis dans le sable. Les Pallava furent renversés au 9ème siècle par la montée en puissance des Cholas.
Mahabalipuram abrite plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco dont :
- les 5 rathas: Les Rathas ("charriots") de Mahabalipuram (aussi dit "Mamallapuram") sont des temples datant du 7ème siècle. Ils s'agit de monolithes creusés dans la roche qui représentent chacun les grands courants architecturaux de l’époque. Ces temples ont été baptisés en l'honneur des frères Pandava, personnages du Mahabharata. Il y a donc le Draupadi Ratha, l'Arjuna Ratha, le Brima Ratha, le Dharmaraja Ratha et le Nakula Sahadeva Ratha. Une statue en forme d'éléphant représente Airavata, un éléphant blanc qui porte le dieu Indra.
- la Descente du Gange ("Arjuna's penance") est un des plus grands bas reliefs du monde : 27 mètres de long sur 9 mètres de haut. Selon le Ramayana, un roi se livra à une très dure ascèse durant mille ans afin d'accomplir les rites funéraires et purifier les cendres de ses soixante mille ancêtres. Pour cela, il avait besoin de beaucoup d'eau. À force de courage, il obtint de Brahma la descente sur terre de la déesse Ganga (le Gange). Cependant le flot impétueux du fleuve aurait anéanti toute vie, tant sa force était grande. Shiva amortit alors la chute en recueillant le Gange dans sa Jata (chignon d'ascète). Le site est un joli parc qui abrite encore quelques merveilles (bas reliefs notamment).
En 2004, un Tsunami détruit et tue sans pitié en Asie. Il a permis cependant de révéler des vestiges enfuis sous les eaux qui pourraient être la trace du fameux port Pallava mentionnés par les Romains.
Aujourd'hui Kanchipuram est une des 7 villes saintes d'Inde et abrite des temples majeurs dédiés à Shiva et à Vishnu (les deux sectes les plus importantes de l'hindouisme). Elle est également appelée la ville au 1000 temples bien qu'elle n'en contiennent "que" 125... Soyons également honnêtes, seuls 5 en valent la peine. C'est également une ville célèbre pour ses Saris et ses bijoux (les futures mariées s'y rendent de tout les coins du pays). Pour un étranger, il vaut mieux y consacrer une excursion d'une journée depuis Mahabalipuram qui est plus agréable pour séjourner. C'est l'occasion d'une jolie balade en moto pour les passionnés.
TAnjore
Tanjore fut la capitale au moment de l'apogée de l'Empire Chola dont l'influence s'étendit jusqu'en Indonésie. La ville est aujourd'hui surtout réputée pour le temple Brihadewar dédié à Shiva. Ce temple, construit au début des années 1000 en 7 ans seulement par l’empereur Rajaraja, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Vimana (tour qui surmonte le sanctuaire dans l’architecture dravidienne) fait 66 m de haut. Le sommet est sculpté dans un monolithe de 81 tonnes amené là grâce à une rampe de terre de 6 km de long (l’histoire voudrait que ça soit des architectes égyptiens qui en aient supervisé la construction).
Les murs extérieurs du temples présentent des sculptures avec les 108 poses de Shiva Nataraja (dansant) reprises dans la danse classique du Baratha Nathyam.
En fin d'après midi, le soleil couchant amène une lumière fabuleuse, un must see.
Trichy
Trichy est trop souvent ignorée par les voyageurs. Pourtant, il s'agit sans doute de la ville indo-indienne (pas d'influence occidentale due à la colonisation) la plus intéressante d'Inde du Sud. Elle revêt une grande importance pour les hindous et plus spécifiquement pour les adeptes de Vishnu puisqu'elle abrite le plus grand temple d'Inde dédié à cette divinité (le seul qui le dépasse est Angkor Wat au Cambodge) : la ville temple de Sri Rangam.
Cette étape est également idéale pour faire découvrir la vie rituelle hindoue dans ce qu’elle a de plus coutumier le long des ghats du fleuve Kaveri (considéré comme le Gange du sud). Vous verrez des enfants se faire raser la tête, des poojas (prières) sur les marches des ghats, des cérémonies aux défunts…
Vous pourrez également visiter le Rock Fort Temple situé tout en haut d’un immense rocher, un effort qui en vaut la peine.
Nous vous proposons généralement de séjourner dans un village non loin de la ville dans une jolie et confortable guest house, de manger chez l'habitant, d'aller au Cinéma (grande tradition dans cette ville).
Une des belles étapes d'un voyage en Inde du Sud.
Chettinad
La région du Chettinad est également trop peu visitée (mais c'est tant mieux) et regorge de trésors plus ou moins bien cachés (des temples d'Ayannar disséminés dans la campagne, en haut d'un rocher. Ayannar est une divinité plus ancienne que l'hindouisme, à qui les villageois offre des chevaux ou des vaches en terra cota pour bénéficier de sa protection). L'un des intérêts de cette région, outre sa cuisine et ses artisans, sont les magnifiques palais Chettiars qui semblent sorti de nulle part dans des villages fantomatiques.
Les Chettiars en deux mots:
Les Chettiars sont une caste (ou plutôt une jati) de riches businessmen/banquiers qui ont connu leur apogée au 19ème siècle sous le Raj britannique. Actifs dans le commerce international, ils ont intégrés de nombreuses influences étrangères dans leurs constructions ainsi que dans l’organisation urbanistique (très sophistiquée) de leurs villages. Les maisons sont devenues, au fil du temps, de véritables palaces, alliant architecture et organisation de la vie tamoule au faste étranger (style Art déco, Venétien, etc.), chacun rivalisant de superbe. Le village de Kanadukathan est le plus représentatif et compte des dizaines de palais sur un espace très réduit.
Aujourd’hui, la plupart de ces palais sont à moitié abandonnés et parfois en état avancé de décrépitude (difficile à entretenir et onéreux), car leurs héritiers ont préféré rejoindre les grandes villes comme Mumbai, Chennai ou Bangalore. Ces derniers n’y viennent plus que pour les grandes occasions familiales (un mariage par exemple, chaque palais disposant de son propre hall de mariage) ou pour les vacances. Les gardiens arrondissent leurs fins de mois en vous faisant visiter.
Karaikudi, la capitale du Chettinad, est réputée pour ses antiquaires.
La cuisine Chettinad
Du fait du caractère international de leurs activités, les Chettiars ont exporté leur cuisine dans toute l’Inde mais également dans le monde. L’adjectif Chettinad désigne donc, pour la plupart des gens, un type de cuisine indienne particulièrement aromatique et épicée. Elle est considérée, à raison, comme l’une des plus fines d’Inde. Quelques exemples : Brinjal (aubergine) curry, sambar, riz aromatisé au ghee,… Le Chicken Chettinad est une valeur sûre, les fruits de mer également.
Des architectes français ont cartographié la région et ont milité pour qu'elle entre dans la Short list de l'Unesco. Ils ont également restauré un palais qui allie le meilleur des deux mondes. Tentés?
RAmeshwaram
Dans l'extrême sud, les hindous se rendent à Rameswaram afin de participer à un rite très important : le bain sacré. Le temple de Rameswaram est situé à l'extrémité sud-est de l'Inde sur une petite île située à une trentaine de kilomètres seulement du Sri Lanka. La légende veut que ce soit de cette île que Rama et Hanuman aient franchi la mer pour s'y rendre afin de délivrer Sita du démon Ravana. Ensuite Rama aurait offert 3 lingams à Shiva (symbole ayant la forme d'un phallus) afin de s'excuser d'avoir tué un Brahmane. La cérémonie du bain débute au lever du soleil. Vers 5 heures du matin. Il revêt alors pour seul habit le dhoti traditionnel et prévoit des vêtements propres pour se changer et accomplir les derniers rituels. Il se rend ensuite sur la plage, rejoint par des centaines de pèlerins. Certains accomplissent déjà des poojas, d'autres pénètrent dans la mer et s'immergent par trois fois en récitant le mantra à la gloire de Shiva "om namah shivaya" tout en priant pour les êtres qui leurs sont chers. Ces rites ont le grand mérite de vous permettre de vous centrer sur l’essentiel. Les pèlerins se dirigent ensuite vers le temple où ils font le tour des 22 puits. A chaque puit, un autre brahmane verse de l'eau sur la tête, d'où le nom de "bain". La fin du rituel consiste à s'habiller d'habits propres puis à se rendre près de la mer afin d'y jeter son dhoti (dos à la mer par dessus l’épaule).
Si vous le désirez, vous pouvez participer à cette cérémonie. C'est une expérience extraordinaire.
Au bout de l’île, tout au bout de la piste se trouve le village fantôme de Danushkodi. Ce village, situé au confins des terres indiennes sur une fine bande de sable entourée, par la mer a été abandonné à la suite d’un Tsunami dans les années 60. Il y avait à l’époque une gare et un service de Ferry jusqu’au Sri-Lanka. Il n’a jamais été rouvert notamment à cause de problèmes de traffic et à cause de la guerre qui fit rage sur l’île voisine.
Madurai
Madurai est l’une des plus grandes villes d’Inde du Sud (1,2 millions d’habitants) et certainement l’une des plus importantes au point de vue religieux et culturel. Son origine remonte à plus de 2 500 ans. Elle était déjà à l’époque, un lieu de commerce connu des romains. Son importance historique est également intéressante puisqu’elle était la capitale de la dynastie Pandya qui a dominé cette partie d’Inde du Sud depuis le 6ème siècle avant J.-C. jusqu’au 14ème siècle.
C’est également dans cette ville que le Mahatma Gandhi décida de ne plus porter que le dhoti (étoffe tissée à la main) et de se raser le crâne (il y a d’ailleurs le Gandhi Mémorial Museum qui retrace la vie de Gandhi et sa lutte pour l'indépendance de l’Inde).
Madurai est connue pour ses fleurs de jasmin que les femmes tamoules entremêlent dans leur coiffure. Il y a également le quartier des forgerons, des lavandiers et des vendeurs de canne à sucre. Il s’agit, de plus, d’un important centre textile (beaucoup de magasins d’écharpes, de soie, etc).
L'autre attraction est le temple principal dédié à la déesse Mînâkshî, un avatar de la déesse hindoue Parvati, l’épouse de Shiva. Sri Mînâkshî veut dire « déesse aux yeux de poissons ». Ce temple est l’un des seuls, aussi important, dédié prioritairement à une déesse. Le temple est un lieu de pèlerinage important. Outre son importance architecturale, il est tout à fait particulier car il abrite deux sanctum, un pour Parvati, un pour Shiva. Chaque soir, la statue de Shiva est ainsi transporté par une dizaine de prêtre auprès de celle de Parvati, le spectacle est juste hallucinant.
Route des temples
La route qui mène de Pondichery à Trichy est assez longue, heureusement, elle est parsemée de temples extaordinaires.
Premier arrêt au Temple de Chidambaram, dont le coeur est un lieu d’étude pour les jeunes brahmanes qui y récitent les védas en sanskrit. C’est le temple de Shiva Nataraja (Shiva effectuant sa danse cosmique) et l’un des 5 temples dédiés aux éléments terrestres (Ici, l’Ether).
Ensuite, pause sur les pelouses du Temple de Gangaikondacholapuram (version modeste du temple de Tanjore) bâti lorsque le fils de Rajaraja (Chola) décida de changer la capitale.
Enfin, visite du Temple de Darasuram "Airavateshwara", sans doute le plus beau des trois. Il est également possible de visiter un atelier de fabrication artisanale de produits en soie, à l’arrière du temple, quelque peu à l’écart.
Gingee et Thiruvanamalai
A environ une heure trente de bus de Pondichery, se dresses les forteresses de Gingee. Il y a trois forts mais le principal est Rajagiri: véritable construction fantasmagorique qui pourrait tout à fait trouver sa place dans un film d'épopée (Seigneur des anneaux, etc.). Un Raja Marathe l'a d'ailleurs qualifié de "forteresse la plus imprenable de l'Inde".
Imaginez: 7 murs d'enceintes, un chemin qui court d'un bout à l'autre de la montage avec des passerelles, des falaises, des portes monstrueuses. Le long du chemin, dans la jungle, des "casernes" cachées par la végétation, et défendue par des myriades de singes. Au sommet, une village, caserne, grenier, salle d'armes, et choses inhabituelle même une cave remplie d'eau. Vous dominez toute la région, c'est fascinant. Il s'agit d'une excursion que nous aimons bien proposé au départ de Pondicherry.
Si vous continuer la route, en direction du Karnataka, vous arrivez à Thiruvanamalai. Cette ville, rarement visitée lors de tours "classiques" en Inde du Sud (un peu excentrée), fut l'une des capitale Hoysala et revêt pourtant une importance religieuse capitale.
En effet, elle est bâtie au pied du mont Annamalai (qui ressemble à un lingam). Cette colline est le siège de deux légendes fondatrices dans la tradition shivaite. Ainsi, le monde était plongé dans les ténèbres et Parvati (l'épouse de Krishna) fit pénitence. Alors Shiva apparu sous la forme d'une colonne de feu en haut du mont Annamalai, puis fusionna avec Parvati, sa part de féminité, pour former Ardanarishvara (Shiva mi homme, mi femme).
C'est également sur ce mont que Shiva serait intervenu pour départager Vishnu et Brahma, qui se disputait alors le titre de dieu suprême. Shiva pris la forme d'une immense flamme et leur dit que le Dieu suprême serait celui qui en trouverait la source. Brahma prit la forme d'un cygne et s'envola vers le ciel, Vishnu, pris la forme d'un sanglier et creusa la terre. Ni l'un, ni l'autre ne trouva la source de la flamme, mais Vishnu, au contraire de Brahma, admis son impuissance. Shiva punit alors Brahma pour son mensonge en lui interdisant tout culte. C'est la raison pour laquelle, il n'y a pratiquement pas de temple à la gloire de Brahma (pourtant le dieu créateur) en Inde. C'est aussi une légende qui assoit la supériorité de Shiva dans la secte Shivaïte.
Le temple de Thiruvannamalai abrite dès lors un Lingam "de feu" (le sanctuaire est une véritable fournaise).
Lors du festival tamoul de Karthigai Deepam, (fête des lumières entre mi novembre et mi décembre), une frénésie emporte la ville illuminées de lanternes (deepam). un immense feu est également allumé en haut de la colinne