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Kerala

décembre à mars
mi-août à novembre
d'avril à mi-août 

Idéal :                 
Bien:                       Déconseillé:       

Le Kerala est situé dans le sud ouest de l'Inde, le long de la côte de Malabar, coincée entre la chaine de montage des Western Ghats et la mer d'Arabie. Elle abrite également une Jungle impénétrable, les backwaters, des réserves naturelles extrêmement riches en termes de faunes et de flore et des centaines de km de plages.  Grande productrice d'épices, de café, de caoutchouc et de noix de coco (Kerala veut dire "pays de la noix de coco"), l'Etat commerce très tôt avec les grandes puissances commerciales, tant orientales (Chine) qu'occidentales ou Arabes (dès le 2ème siècle ACN).

 

Au 19ème siècle, les Britanniques transforment les montagnes en immenses plantations de thé.

De par ses barrières naturelles, l'Etat a été moins soumis aux influences aryennes et au Brahmanisme. Ils ont une tradition d'ouverture au monde (influences  chinoises, portugaises, hollandaises, arabes,...). Cochin a été une terre d'accueil pour les juifs et St Thomas y apporta le catholicisme en 54 PCN. D'ailleurs la proportion de Catholiques est importante dans l'Etat (19% au total mais dans certaines villes ça peut aller à près de 50 %).

Une particularité du Kerala est que le niveau moyen d'éducation est très élevé et que le parti au pouvoir est...communiste. Une grande partie de la population active travaille à l'étranger (dans les émirats voir même aux USA). Les revenus renvoyés au pays expliquent la qualité et l'opulence des maisons.

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Le Kerala est également le berceau deux traditions importantes: 

- le Kathakali: Cette danse traditionnelle met en scène des acteurs exclusivement masculin qui s'expriment uniquement par le mouvement, les yeux, la danse et la musique. Les scènes jouées sont traditionnellement issues du Mahabarata ou du Ramayana.  Les parties les plus intéressantes du spectacle sont le maquillage et les explications qui précèdent (les instruments utilisés, l'importance de la position des yeux ou des doigts,...). 

- le Kalaripayat: Le kalaripayat est un art martial. Entre le 15ème et le 17ème siècle, il est à on apogée et la côte du Malabar est d’ailleurs l’une des plus sûres au monde ; l’ordre règne et les conflits avec les royaumes voisins se règlent en combat individuel à mort entre les meilleurs guerriers. Au 17ème siècle, les Anglais l'interdisent. La discipline aujourd'hui relève de la chorégraphie (mouvements inspirés des animaux). Ils utilisent des boucliers, des lances, des épées, ... C'est beau et impressionnant.

Le Kerala est également un haut lieu pour l'ayurvéda (il dispose de toutes les épices nécéssaire au traitement). Les centres de cure y sont très nombreux.

Cochin

La ville de Cochin, sur la côte de Malabar, légendaire capitale du commerce des épices, est reprise sur la liste des 10 villes à visiter en 2020 du Lonely Planet, et pour cause, compte tenu de sa position stratégique (la côte de Malabar est située à l’extrême sud-ouest de l’Inde et fut longtemps protégée du reste du sous-continent par les montagnes des Nilgiris ainsi que par une jungle épaisse), elle a une histoire particulière par rapport aux autres villes d’Inde puisqu’elle a subit l'influence de nombreuses civilisations Arabes, Chinoises, Portugaises, Hollandaises, Italienes, juives... Cochin doit beaucoup à de nombreux grands voyageurs, érudits ou commerçants comme Fa Hien, Vasco de Gama, Sir Robert Bristow, etc. C’est la raison pour laquelle vous aurez l’occasion d’admirer, le long de belles avenues, de magnifiques demeures de style portugais, des églises et même une cathédrale datant du début du 16ème siècle, une synagogue, un palais hollandais, des filets chinois,…

 

Cochin est une appellation trompeuse car elle regroupe en fait la ville d’Ernakulam et quatre petites îles: la première est consacrée au fret et à l’armée; la seconde, Willingdon island est la plus grande île artificielle d’Inde et accueille des hôtels réputés (groupe TAJ notamment) et des industries; la troisième regroupe notamment les quartiers de Fort Kochi et de Mattancherry; la quatrième « Vypeen Island » abrite des backwaters et la magnifique plage de Cherai. Ernakulam est la ville principale et se situe sur le continent. Les quartiers de Fort Kochi et de Mattancherry constituent véritablement le coeur de la ville historique de Cochin. L’histoire de la ville est intimement liée à son port. Cochin s’enorgueillit en effet d’un passé et d’un présent glorieux sur le plan des échanges maritimes; notamment le commerce des épices, du café, des fruits secs,... produits en abondance dans cette région.  

 

Le quartier de Mattancherry est plus vibrant avec ses camions d’épices tentant de passer dans les petites rues animées, ses grossistes en épices semblant sortis d’un autre siècle ses brocanteurs,…

 

Cochin est une ville où il fait bon flâner (restaurants proposant une cuisine variée et délicieuse, antiquaires, etc.).

Que faire à Cochin, la Biennale des arts en 2021, où manger, où boire un verre : voir notre blog

 

Munnar et Kumily

Kumily et Munnar sont toutes deux situées à la frontière entre le Tamil Nadu et le Kerala, dans les Ghats occidentaux.

 

Munnar (qui signifie 3 rivières) est la ville du thé par excellence. Située à 1600 m d'altitude, ses montagnes ont été totalement remodelées par les plantations d'or vert qui s'étendent à perte de vue. Ces plantations appartiennent en grande partie à l'industriel TATA mais également aux employés de la compagnie. TATA prend en charge les hôpitaux, crèches, écoles, et fourni les maisons au cueilleuses de thé que l'on voit s'affairer dans les champs toute l'année. Il y a trois ans, suite à une grève générale, le salaire minimum est passé à 350 roupies par jour (5 EUR).

Les activités privilégiées à Munnar sont les randonnées.

 

Situé à une altitude moins élevée, Kumily se caractérise par sa diversité : la jungle et les collines de cardamome, les plantations de thé ou de café, les jardins d'épices et surtout l'Eco-parc de Periyar qui abrite une des plus importante réserve d'éléphants et de tigres, mais aussi de Sambars, de divers singes, mangoustes, écureuils géants, ours,...). Le lac de 26 km2 permet des balades magnifiques à la découverte de la faune.

 

Si les épices y ont toujours été cultivées, ce sont les britanniques, qui après avoir reçu des terres des rois de Travancore, ont "industrialisé" la région en apportant notamment le thé. Il faut s'imagine l'aventure que ça devait être à l'époque d'amener les machines tirées par des animaux à travers la jungle. Si le tourisme et l'agriculture intensive ont d'abord eu des retombées positives, une sorte de "voyeurisme" s'est installé au fil du temps et il fallut protéger les populations tribales et leur dignité (stop aux villages-zoo..). Nous croiserons certainement des membres de ces tribus (guides forestier etc) mais il n'est plus possible d'aller visiter les villages, et c'est tant mieux.

Amma Amritapuri (Ashram)

Créé en 1981, cet Ashram est la résidence de plus de 3 000 chercheurs spirituels venus du monde entier.

L’ashram est un endroit dans lequel les résidents et les visiteurs bénéficient d’une occasion précieuse de servir et de progresser sur le chemin spirituel.

 

Amma est considérée comme un guide spirituel, elle recommande plusieurs pratiques spirituelles, notamment le service désintéressé (seva). Les visiteurs sont invités à consacrer une ou deux heures par jour au seva. Amma professe qu'en travaillant sans rien attendre en retour, nous calmons notre esprit et ouvrons notre cœur.

 

L'histoire d'Amma est singulière. Elle est née dans le petit village de Parayakadavou coincé entre les backwaters et la mer. Les habitants de ce village sont d'humbles pêcheurs mais enceinte, la mère d'Amma, rêva qu'elle donnait naissance à Krishna. Lors de sa naissance le 27 septembre 1953, Soudhamani (qui signifie joyau d'ambroisie) avait étonnement la peau bleue (elle tourna noir quelques mois plus tard ce qui fut difficile à vivre pour sa famille). A deux ans, elle récitait des prières pour Krishna, sans avoir reçu d'instruction. Dès son plus jeune âge, Soudhamani était pleine de vie et tous se sentait déjà inexplicablement attiré par elle. A 5 ans, elle faisait preuve d'une dévotion admirable pour Krishna, psamoldiant assise pendant des heures. Soudhamani était connue depuis toujours pour sa compassion pour les pauvres (elle dérobait argent et nourriture à la maison pour les aider). Sa légende continue à se construire et reprend bien sur des miracles et des éléments traditionnellement attendus par les fidèles. Sa foi et son caractère divin sont liés au culte de Krishna. 

Chacun se fera sa propre opinion sur les côtés parfois romantiques de sa légende (cela fait également partie de la culture hindoue qui est prompte au culte de la personnalité et a une tendance plus grande à la dévotion - peu importe la foi). Il est par contre certain qu'Amma ne mérite pas d'être considérée comme une secte. Son action est bonne et désintéressée, sa compassion intacte et son exemple inspirant. Amma estime que le miracle est en chacun de nous. Elle s'est fait connaître en étreignant les plus démunis. Elle considère que "par moi coule un fleuve incessant d'amour" qu'elle désire partager. Cet acte a été considéré comme révolutionnaire tant il allait à l'encontre des traditions hindoues. Une jeune fille ne pouvant toucher des inconnus. Par ces étreintes, elle passe également outre le système des castes avec ses règles de pureté (dont elle a elle-même souffert du fait de la couleur de sa peau de la part de ses propres parents) ainsi que les structures hiérarchiques, comme celles qui existent entre maître et disciple. Tous les jours, comme dans son enfance, Amma travaille pour l’égalité des droits des femmes et des membres de castes dites inférieures.

 

Son association "Embrace the World" soutient des projets divers comme l'hygiène dans les villages, la distribution gratuite de repas aux plus démunis, la construction de maisons, un hôpital, une université, des bourses d'études, du microcrédit (plus d'information : http://fr.embracingtheworld.org).

 

 

N'hésitez pas à vous rendre sur le site web (très bien fait) https://www.etw-france.org/amma-la-fondatrice/

Si la découverte d'un Ashram vous intéresse, c'est une belle expérience à ajouter à votre programme.

Allepey et les backwaters

Les back waters sont un entremêlement de lagunes, de canaux (artificiels ou naturels), de lacs (le plus grand est le lac Vembanad) le long de mer d'Arabie (côte de Malabar). L'eau salée et l'eau douce communiquent à certains endroits. Les plages ne sont pas loin.

Nous avons décidé de vous emmener dans un village non loin d'Allepey dans une guest house située au milieu d'un village entouré de canaux. Maria, avec son mari Philip ainsi que ses deux frères,  a transformé la maison familiale située non loin d'Allepey, au milieu des backwaters du Kerala, en homestay. Le lieux est magique et confortable, l'accueil tout simplement incroyable. On partage la vie de la famille et du village. L'ensemble de ce que l'on mange (à de rares exceptions) est produit sur place. C'est finalement toute l'île qui participe au projet et qui bénéficie de ce supplément de revenus.

 

Ce qui nous fascine le plus lors que nous séjournons, c'est la vie qui règne dans ces îles. Les gens prennent le ferry-bus, les élèves passent d'îles en îles via des mini ponts avec leurs gros cartables, les femmes font leur lessive dans la rivière. Eloigné d'Allepey (ville décevante et surchargée), le lieu échappe aux nombreux touristes, dès lors nous pouvons juste nous fondre dans le paysage et observer dans le calme.

 

Vous verrez de nombreux Houses boats. Ces hôtels flottants sont l'attraction touristique par excellence mais ils ne profitent qu'à certaines familles (pas de redistribution des richesses), ils sont très polluants ce qui défavorise les plus modestes et la faune (qui utilisent l'eau des lacs au quotidien) et surtout ils ne savent pas passer dans les petits canaux (les plus intéressants).

Varkala

Le village de Varkala allie avec beaucoup de bonheur culture indienne et occidentale.

 

La plage principale est bordée d’une falaise au dessus de laquelle se sont installés des restaurants agréables et aérés, la vue y est extraordinaire, les saveurs sont variées (des grillades de poissons ou autres spécialités indiennes ou tibétaines, brunch, crêpes et muesli). Si on sort un peu de Varkala, on peut facilement retrouver le calme, des petits villages de pêcheurs, des plages désertes, et à cette période de l'année l'effervescence de festivals organisés par les temples locaux.

Sur la plage, vous pouvez admirer les Brahmanes qui accueillent les familles pour les Pujas.

 

Le temple Janardanaswamy dédié à une forme de Vishnu est également intéressant (déjà par ce que c'est l'un des seul qui permet aux étrangers au Kerala d'approcher le lieu du culte d'assez près. Ce temple est supposé avoir été construit une première fois il y a 2000 ans en l'honneur de Vishnu qui, par malice, avait réussi en ce lieu à remettre Brahma à son travail de création du monde (il s'adonnait à Varkala des rites qui l'avaient détournés du droit chemin). Le temple aurait ensuite été submergé par la mer. Or, un roi Pandya était hanté par un esprit. Il se rendit à Varkala en pélérinage mais ne trouva que des débris de temple. Il décida de la reconstruire mais il lui manquait l'idole. En regardant au large, il vit des fleurs flotter sur l'eau. Il sut que l'idole se trouvait en dessous. Il put ainsi la ramener.

 

Une autre histoire est liée aux cloches. Un bateau hollandais semblait bloqué par les vents à Varkala. Les prêtres conseillèrent au capitaine de faire don de deux cloches. Le bateau repartit sans problèmes. Ces deux cloches portent les inscriptions "Peter von Belson" and "Michelle Evarald".

 

Le soir, au calme sur la plage, le must est d'assister au coucher du soleil tout en prenant un verre, en faisant du yoga, en dégustant une grillade de poisson.

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